Qu'est-ce que le vaginisme ?

Le vaginisme, c’est quoi ?

Chez la femme, la zone anatomique où a lieu le rapport sexuel est appelée le "vagin".

Le vaginisme est une pathologie définie comme l'incapacité à avoir des rapports sexuels ou la souffrance de douleurs pendant les rapports, due aux contractions involontaires des muscles du plancher pelvien entourant le vagin.

En raison de certaines peurs et désinformations liées à la sexualité ancrées dans le subconscient, les muscles situés à un tiers de la partie externe du canal vaginal se contractent involontairement, presque comme un mécanisme de "protection de soi" du corps, rendant ainsi le rapport sexuel (la pénétration) impossible.

Parmi ces muscles du plancher pelvien, le plus connu est le muscle pubococcygien (il peut aussi être abrégé en "PC").

Chez les personnes souffrant de vaginisme, au moment de la pénétration sexuelle, le muscle PC se contracte involontairement (par lui-même). En réalité, le muscle PC est normalement sous notre contrôle, c'est-à-dire qu'il s'agit d'un muscle que nous pouvons contracter et détendre volontairement.

Par exemple, lorsque nous avons besoin d'uriner, en nous précipitant aux toilettes, nous contractons ce muscle (c'est-à-dire que nous le contractons nous-mêmes) et le détendons ensuite pour uriner.

Le vaginisme est un problème largement et très fréquemment rencontré par les psychiatres et les gynécologues "partout dans le monde". À cet égard, il ne doit pas être considéré comme un problème spécifique aux sociétés musulmanes et conservatrices comme la nôtre.

Chez les femmes atteintes de vaginisme, les contractions ne surviennent pas seulement à l'entrée du vagin, mais peuvent également se produire simultanément dans de nombreuses autres parties du corps, telles que le ventre, la taille, le dos et les jambes. Ainsi, après les tentatives de rapports sexuels, il est courant de rencontrer des douleurs musculaires dans ces régions. Cela dépend dans une certaine mesure du degré de vaginisme.

La caractéristique la plus importante des contractions vaginales est qu'elles se produisent de manière "involontaire", autrement dit comme un "réflexe", totalement hors du contrôle de la personne.

Avec le vaginisme, il n'est pas possible qu'un objet entre dans le vagin et toute tentative de pénétration est soit impossible, soit extrêmement inconfortable.

Le réflexe vaginal qui se manifeste par une contraction involontaire du muscle PC peut se produire non seulement pendant les rapports sexuels, mais aussi dans toute situation impliquant une insertion quelconque, comme lors d'un examen gynécologique, avec l'utilisation de tampons ou l'introduction d'un doigt dans le vagin.

Quelles réactions surviennent lors des tentatives de rapports sexuels ?

Chez les couples qui s’aiment sincèrement et qui n'ont pas d'autres problèmes que des problèmes sexuels, et quand tout va parfaitement bien, même s'ils ont des préliminaires sexuels agréables et plaisants, au moment où l'interaction passe à l'étape du rapport sexuel, les désinformations et les préjugés présents dans la conscience de la femme, par le biais de l'anxiété et de la peur, développent un état "semblable à une attaque de panique".

Dans cet état similaire à une attaque de panique, après l'augmentation du rythme cardiaque, des palpitations, de la peur et de l'excitation, la femme se contracte autant qu'elle le peut, rendant ainsi la pénétration impossible. Dans cet état, il est parfois possible de ressentir de la douleur et parfois seulement de la peur. Ensuite, la femme, qui ne souhaite pas avoir de rapports, ferme fermement ses jambes et en refusant son partenaire, met fin à la tentative de rapport sexuel.

Après chaque tentative de rapport échouée, des sentiments de tristesse, d'inconfort, de désespoir et de regret de la part des deux partenaires affectent toute la psychologie du couple. Avec le temps, le problème cesse d'être uniquement sexuel et s'étend jusqu'à affecter toute la vie sociale et le mariage du couple. La sexualité est l'un des facteurs de cohésion familiale. À cet égard, en l'absence de sexualité, d'autres problèmes surgissent comme une réaction en chaîne, à la manière de dominos.

Selon une autre description, le vaginisme est une "maladie de retard-éviction". Les patientes qui retardent et évitent inutilement le traitement avec une multitude d'excuses telles que l'anxiété de promotion, la carrière, l'école, une vie professionnelle bien remplie, et plus encore – après quelques séances d'un simple programme de traitement, voient les résultats positifs et se posent toujours la même question : "Pourquoi ai-je attendu si longtemps si c'était si simple ? J'aurais dû venir plus tôt..."

Pourquoi les rapports sexuels (pénétration) ne sont-ils pas possibles ?

En faisant confiance à votre partenaire, en l’aimant, vous pouvez vivre de beaux moments de plaisir intense et consenti. Vous pouvez également vivre une relation heureuse et harmonieuse pendant l’intimité sexuelle.
Cependant, au moment où les préliminaires sexuels se transforment en rapports sexuels, votre vagin se contracte soudainement, vous donnant très probablement la sensation que « cette région est entièrement fermée, comme si le pénis heurtait un mur en essayant de pénétrer » et parfois, cette contraction peut faire mal.

Parfois, « votre attente prédéterminée de douleur » peut vous faire ressentir des douleurs qui ne sont pas réelles. Cette augmentation de l’attente de douleur pendant les rapports sexuels peut provoquer des contractions chez la personne et, en se contractant, la personne peut ressentir une douleur plus réelle, créant ainsi un cercle vicieux.

Cependant, il ne devrait y avoir aucune douleur ou gêne pendant les rapports sexuels, qui sont considérés comme l’une des activités les plus agréables, mais il n’y a que du plaisir et de la joie. En fait, le but le plus important des rapports sexuels est de ressentir du plaisir.

L'image ci-dessous montre :

• A) Position anatomique naturelle
• B) Contraction du muscle PC observée en cas de vaginisme.

Chez les femmes souffrant de vaginisme, le corps et l’esprit n’ont jamais une expérience consensuelle et positive des rapports sexuels. Ces messages sexuels négatifs chez les femmes sont variés et déclenchent des contractions involontaires des muscles du vagin (en particulier du muscle PC).

En raison des contractions et de l’attente de la douleur, les rapports sexuels peuvent devenir impossibles et parfois se révéler très douloureux. Ainsi, la douleur ressentie, « s’installant dans la mémoire » du muscle vaginal, le fait se contracter à chaque tentative et alimente chaque jour une augmentation de l’anxiété et de la peur. En même temps, chaque tentative douloureuse contribue à renforcer cette mémoire. Lorsque cette condition est pleinement ancrée, bien que la femme dise « je désire avoir des rapports sexuels avec mon partenaire », après chaque tentative de rapport, l’homme a l’impression de « s’être cogné contre un mur » et la femme ressent « l’angoisse de perdre le contrôle total de son corps ».

Avec le temps, le problème peut dépasser le stade de la sexualité et se transformer en « problème familial » et, en se propageant comme une avalanche, provoquer une multitude de problèmes différents qui ne peuvent être prévus à l’avance.

Il est donc important d’obtenir le plus rapidement possible une aide professionnelle.

Chez la femme, le vagin a quatre fonctions importantes :

Le vagin est,

• Le canal par lequel se déroulent les rapports sexuels,
• Le canal par lequel se déroule l'accouchement,
• Le canal par lequel passe le canal urinaire, et
• Le canal par lequel passent les menstruations.

Le vagin est un « organe ordinaire » comme les autres organes, avec certaines fonctions qui lui sont propres. En fait, c’est une zone de passage. Le muscle PC, très fort, qui entoure le vagin, joue un rôle clé dans le fonctionnement des systèmes reproducteur et urinaire.

En général, une femme, lorsqu’elle a besoin d’aller aux toilettes, contracte son muscle PC et le relâche en urinant. Le muscle PC est donc un muscle qui travaille volontairement sous le contrôle de la personne. Pourtant, chez les patientes atteintes de vaginisme, pendant les rapports sexuels, ce contrôle est perdu. Ainsi, une personne qui peut normalement le retenir pendant les rapports sexuels est incapable de commander ses muscles dans cette zone. Le muscle travaille pour son propre compte, considérant tout ce qui est extérieur (examen gynécologique, tampon vaginal, etc., ou le pénis pendant les rapports sexuels) comme une menace, les nie.

Pour les personnes souffrant de vaginisme, pendant les rapports sexuels, le muscle PC, sans aucune pensée volontaire, travaille involontairement et ferme l’entrée du vagin. Ainsi, les rapports sexuels échouent.

Dans le traitement du vaginisme à la clinique Hera, notre objectif est d'éliminer les contractions involontaires en aidant à reprendre le contrôle de ces muscles. L'élément principal du traitement est la « restructuration de la mémoire musculaire afin d'apprendre à commander les muscles pelviens ». Cela est rendu possible par les thérapies cognitives et comportementales qui seront menées.